Intervenants

Romain et Rena de Chateauvieux se sont rencontrés au Brésil.  Ils ont fondé en 2013 Misericordia dans le quartier pauvre de La Pincoya, à Santiago du Chili, après avoir sillonné l’Amérique latine pendant trois ans à bord d’un « school‑bus » transformé en maison missionnaire. Leur mission est née de cette conviction que la miséricorde concrète – service aux plus pauvres et évangélisation – change le monde. https://misericordia.fr/fr

Arrivés à Santiago avec leurs premiers enfants, ils incarnent au quotidien la présence de l’Église « au cœur des périphéries » . Le centre Misericordia est un lieu de paix, d’éducation, de santé et de prière, pensé comme le cœur battant du Christ dans un quartier défavorisé.

Rena souligne l’importance de la vie de prière en famille, la recherche du Christ dans son époux et leurs enfants, et une radicalité missionnaire vécue en couple paroissien et parents missionnaires. Romain, de son côté, insiste sur le lien profond entre compassion et évangélisation, fruit de leur parcours auprès de migrants clandestins aux États‑Unis et en Amérique latine .

Leur approche de la vie chrétienne repose sur trois piliers : simplicité radicale (vivre parmi ceux qu’ils servent), prière constante (messe, adoration) et création de liens durables (colocations, cénacles), dans un engagement familial total. Ainsi, Romain et Rena illustrent ce que le pape François appelle la « révolution de la tendresse », portée par des gestes concrets et une foi incarnée, en faisant de la miséricorde un levier de transformation sociale et spirituelle.

Gabriella Dias est une missionnaire consacrée de la *Communauté Catholique Shalom*.

Pour elle, évangéliser, c’est vivre une radicalité de vie — pauvreté, obéissance, charité — et partager, sans retenue, la joie de Dieu. Résolument charismatique et inspirée par la figure de Marie, elle met en œuvre une évangélisation qui allie contemplation, créativité, audace et service.

Jusqu’en 2023, elle a siégé à la direction du *Service International Charis*. Elle est auteure d’un livre intitulé *Pescador de homens* (Pêcheurs d’hommes).

Le père Étienne Grenet est prêtre du diocèse de Paris et responsable du Pôle Mission, créé en 2019 par l’archevêque https://www.polemission.fr/. Enseignant en théologie biblique au Collège des Bernardins, il combine engagement académique et expérience de terrain.

Sa vision de l’évangélisation privilégie la rencontre concrète avec les chercheurs de Dieu vécue dans la vie quotidienne. Il sort chaque semaine vivre des missions de rue dans Paris.

Le ministère du père Etienne Grenet consiste à former les catholiques à devenir davantage témoins de la Bonne Nouvelle et à créer des points d’entrée dans l’Eglise pour les chercheurs de Dieu. Il est l’initiateur avec son équipe d’un « lieu seuil » pour permettre une arrivée progressive dans l’Eglise : L’Escale  https://www.lescale.polemission.fr/. Et d’un podcast : Dieu fait du stop. https://www.dieufaitdustop.fr/fr/

Il intègre aussi une dimension charismatique : la mission est vécue comme impulsée par l’Esprit, avec la puissance des dons spirituels (https://www.viedanslesprit.fr/). Enfin, il œuvre au service de l’écologie intégrale, estimant que l’évangélisation touche aussi la conversion intérieure à travers des parcours liés à la Laudato si (https://www.lechristvert.fr/).

Sœur Paësie est une religieuse française des Sœurs Missionnaires de la Charité (congrégation de Mère Teresa). Elle vit en Haïti depuis 1999 et a fondé en 2017 la Famille Kizito, dédiée à l’éducation et à la protection des enfants des bidonvilles, notamment à Cité Soleil, Port‑au‑Prince (famillekizito.org). Animée par l’appel à « apporter sa lumière parmi eux », elle organise foyers, écoles informelles (environ 1 500 enfants inscrits) et catéchèse pour offrir un cadre sécurisant et spirituel .

Sœur Paësie estime que « la seule réponse à long terme (…) c’est de transmettre les valeurs de l’Évangile: le pardon, le sens du bien commun, le plus fort protège le plus faible ». Elle insiste sur la foi comme socle de construction sociale face à la violence.

Sa démarche allie protection matérielle et épanouissement spirituel, convaincue que la foi et la chance de grandir en sécurité donnent aux enfants les clés d’un avenir meilleur.

Le groupe Glorious est un groupe français de « pop‑louange » catholique né en 2002 dans la Drôme, fondé par les frères Pouzin – Thomas, Benjamin et Aurélien – après une conversion lors des Journées Mondiales de la Jeunesse de Rome 2000. Très tôt, le groupe s’est donné pour mission d’« annoncer la joie de l’Évangile au plus grand nombre », en mêlant concerts, veillées de prières et animation liturgique. https://www.glorious.fr/

Thomas Pouzin le résume ainsi : « Le missionnaire est celui qui veut ressembler à Jésus […] On peut être missionnaire de multiples manières et pour moi cela passe par la louange »

Depuis, Glorious a multiplié les initiatives missionnaires : animation de soirées de louange chaque semaine à Lyon (projet Lyon Centre), présence à de grands rassemblements comme le Frat de Jambville, et participation à des célébrations œcuméniques, notamment à Créteil en janvier 2023 avec une communauté protestante.

Mgr Laurent Ulrich est le 142e archevêque de Paris.

Pour l’année 2025, Monseigneur Ulrich a invité tout le diocèse de Paris à :

• redécouvrir la grâce de la cathédrale

• vivre sa vie chrétienne avec les sacrements, dons de Dieu, sources de vie missionnaire, sources de vie fraternelle

• développer un esprit synodal

• entrer dans le jubilé de l’espérance !

https://dioceseparis.fr/-mgr-laurent-ulrich-.html

L’homélie de Mgr Ulrich lors du Congrès Mission 2022 :

https://dioceseparis.fr/homelie-de-mgr-laurent-ulrich-59185.html

Septième abbé de Saint-Pierre de Solesmes depuis le 17 mai 2022, Dom Geoffroy Kemlin sera présent à la journée « Vie consacrée et mission » :

 « Nous sommes faits pour la louange. Elle seule nous rend véritablement heureux. Les moines se donnent à Dieu qui les comble entièrement. Au ciel, nous ne ferons rien d’autre que de L’aimer. Le monastère est une préparation de l’éternité. Le contemplatif est pauvre. Mais il se donne les moyens pour chercher Dieu. Son vrai bonheur réside dans la prière. »

Mère Marie-Élie entre dans la Congrégation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre juste après les JMJ de Paris en 1997 dans l’élan donné par Jean Paul II. Après la période de formation initiale, elle sera envoyée en mission à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre où elle restera presque 18 ans. Nommée prieure locale de la communauté du Prieuré St Benoit en janvier 2018, elle découvre une nouvelle mission au service de sa communauté. Elle sera élue Prieure Générale de la Congrégation au cours du Chapitre Général d’octobre 2020.

Johannes Hartl est un auteur, conférencier et théologien allemand, fondateur de la Maison de Prière d’Augsbourg. Il exhorte les catholiques à vivre une foi vivante et audacieuse. Sa mission ? Réveiller les cœurs, rassembler les générations et manifester la puissance transformatrice de la prière au sein d’un monde en quête de sens.

Selon lui, la mission ne se limite pas à des actions ponctuelles ou à des discours : elle est une réponse brûlante à l’amour de Dieu, un style de vie enraciné dans la contemplation. Pour Hartl, la prière est le cœur de toute transformation, personnelle et collective. Dans ses interventions passionnées, il invite à une foi incarnée, joyeuse, enracinée dans la beauté, l’art et la vérité. Il ne craint pas de confronter les grandes questions de notre époque, avec audace et bienveillance.

Il encourage les chrétiens à entrer dans un dialogue vivant entre foi et culture, silence et engagement.

Juliette de Sauveboeuf est mère de famille, membre de la Communauté de l’Emmanuel. Elle a co‑animé le parcours Comprendre le pape François.

Elle a soutenu en novembre 2024 une thèse de doctorat canonique en théologie à l’Université Catholique de l’Ouest (UCO), intitulée Accomplissement de la personne et théologie de l’expérience : l’apport de Hans Urs von Balthasar (recherche.uco.fr). Son travail interroge la manière dont l’expérience de foi, telle que pensée par Balthasar, permet un véritable accomplissement de la personne sans céder à l’égocentrisme contemporain. L’itinéraire de la foi est un chemin vers la croix, non une quête de bien‑être personnel. Juliette met en dialogue la théologie balthasarienne avec les aspirations modernes de réalisation personnelle, soulignant que la révélation chrétienne répond aux attentes contemporaines sans les réduire à un développement personnel. Elle invite à entrer dans une foi vécue, radicale et transformante, qui respecte à la fois la subjectivité humaine et l’origine divine de l’accomplissement.

Son engagement théologique prend racine dans une volonté de transmettre la beauté et la profondeur de la foi catholique, en phase avec la mission de l’Emmanuel : « la mission n’est que la transmission d’un émerveillement ». Son travail, à l’interface de la théologie académique et de la mission, vise à rendre la foi accessible, incarnée et contagieuse.

Florence de Leyritz est une laïque engagée et coach. Elle a travaillé à l’implantation et au déploiement des Parcours Alpha en France pendant quinze ans. Elle s’est impliquée dans des projets de formation missionnaire comme le parcours « Pasteurs selon mon Cœur », lancé en 2011 pour accompagner les prêtres et leaders dans une vision pastorale missionnaire et une croissance de l’Église. Florence défend l’idée que « l’évangélisation est aussi un processus intérieur », insistant sur la conversion personnelle des évangélisateurs avant toute méthode. Son engagement missionnaire vise à accompagner des leaders capables de transmettre la foi avec discernement et charisme.

Etienne de Prémare est ingénieur en traitement de données à Toulouse. Il participe depuis dix ans à des missions de rues l’été et à initié le lancement de plusieurs parcours alpha.

Depuis deux ans il est responsable du catéchuménat de la paroisse étudiante de Toulouse. Il est donc en charge de l’accompagnement de 240 catéchumènes et confirmands recommençants et de 60 catéchistes en formation continue. C’est un véritable défi de proposer à tous ces jeunes un chemin, défi qu’Etienne et son équipe entendent bien relever !

Aude Pialoux est mariée et mère de famille. Elle est engagée au service de la paroisse de Dinard‑Pleurtuit. Elle y coordonne depuis plusieurs années le projet « Dimanche en Paroisse » (DEP) aux côtés de son époux Tanneguy. Ce rendez-vous communautaire, organisé cinq fois par an, mobilise une cinquantaine de paroissiens pour accueillir environ 250–300 personnes à chaque session : logistique, animation, témoignages et temps de prière sont partagés.

Aude désire faire de la paroisse un lieu d’incarnation de la vision missionnaire du diocèse : sortir à la rencontre, offrir une paroisse accueillante et former des chrétiens serviteurs. Elle incite chacun à inviter ouvertement, favoriser l’échange fraternel, et permettre à tous de goûter la joie de l’Évangile dans une communauté vivante.

Théophile Desarmeaux sj, originaire des Landes et entré chez les jésuites en 2017. Il est passionné par la philosophie politique, l’ecclésiologie et le lien entre nature humaine et vie spirituelle. En 2024, il a accompagné le pèlerinage “Camino ignaciano”, un itinéraire spirituel de deux semaines en Espagne, guidant des jeunes de 25 à 35 ans sur les pas de saint Ignace vers une conversion personnelle.

Raphaël Cornu‑Thénard est architecte, marié et père de six enfants. Engagé au service de l’annonce de l’Evangile depuis de nombreuses années il a fondé le mouvement Anuncio, le Congrès Mission et Oykos, pour encourager une évangélisation directe en sortie, auprès des plus éloignés de l’Église. Selon lui, « l’évangélisation, consiste à laver les pieds, pas les cerveaux » : c’est une démarche d’humilité, de service et de proximité avec l’autre. Pour Raphaël, la mission n’est pas une activité isolée, mais « l’état de vie du chrétien ». Il habite lui-même avec sa famille un des habitats missionnaires d’Anuncio Mission.

Christian Kuhn est directeur du Réseau Évangélique Suisse, structure représentant 200 églises évangéliques et 40 000 croyants en Suisse romande. En 2019, il coordonne avec son équipe la campagne d’évangélisation publique « The Turning », mobilisant 350 croyants et touchant plus de 10 000 personnes theturning.ch. Christian Kuhn insiste sur l’importance d’un témoignage incarné au quotidien, dans la vie personnelle et sociale comme clé missionnaire.

Le professeur Philippe Lefebvre, dominicain, est ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Il soutient en 1993 une thèse de lettres classiques à la Sorbonne intitulée Salomon, le temple et le palais.  Il passe un baccalauréat canonique de théologie puis un DEA de théologie. Après avoir enseigné dans différents séminaires, il devient enseignant en Ancien Testament en octobre 2005 à l’université de Fribourg.

Il a été nommé par le Saint Père membre de la Commission biblique pontificale, pour un mandat de cinq ans. Cette Commission est composée de vingt biblistes, venus de tous les continents. Elle travaille sur un certain nombre de sujets bibliques (les méthodes de lecture de la Bible, les études bibliques et les études juives etc.) et se rencontre au complet une semaine par an au Vatican pour rassembler les travaux de chacun, pour échanger et produire des textes importants sur les sujets travaillés et discutés par tous.

Le frère Philippe a notamment travaillé sur la question des abus. Abus, emprises, violences ne constituent pas quelques incartades malheureuses dans une Église où tout irait bien par ailleurs. Ils sont autant de symptômes qui nous ramènent au mystère du Christ bafoué parmi nous.

Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, né à Bangassou en 1967, est prêtre spiritain, nommé archevêque de Bangui en 2012 et créé cardinal en 2016.

Face à la guerre civile déchirant son pays, Mgr Nzapalainga se distingue par son engagement œcuménique et interreligieux. Avec un imam et un pasteur, il fonde en 2013 la Plateforme interreligieuse pour la paix en Centrafrique, mettant en œuvre un dialogue courageux visant à désarmer les miliciens.  Leur action est reconnue à l’échelle internationale, notamment par le prix Sergio Vieira de Mello. Le pape François y apporte également encouragement : sa venue à Bangui en novembre 2015 pour ouvrir une Porte Sainte est un acte fort de soutien à l’espérance et à la réconciliation.

Dans son livre Je suis venu vous apporter la paix (2021), Mgr Nzapalainga raconte comment il a arpenté le pays pour proclamer l’Évangile et apaiser les tensions, devenant une figure de paix respectée au-delà des frontières centrafricaines.

Sa démarche missionnaire s’appuie sur l’unité chrétienne, il invite à « construire des ponts plutôt que créer des fossés » entre catholiques et protestants.

Le père Bertand du Rusquec est curé de la paroisse de Dinard-Pleurtuit. Né à Brest, il a grandi dans le Finistère avant d’entamer des études de droit, à Rennes, et d’y entrer ensuite au séminaire. Ordonné prêtre en juin 2015, il était resté deux années à Saint-Malo avant de devenir vicaire puis curé à Dinard.

Depuis cinq ans, le père Patrice Gaudin exerce son ministère comme curé de la paroisse du Christ-Ressuscité, en plein cœur d’une cité du nord de Bondy. Confronté à l’annonce du confinement en mars 2020, il opère un geste fort : il choisit de rester confiné dans son église, transformant son bureau en chambre, afin de ne pas abandonner son lieu de culte ni sa communauté ; « Si j’étais parti, cela aurait été un témoignage terrible pour l’ensemble du quartier. Je me devais de rester au milieu du troupeau ».

Cette décision incarne sa vision active de la mission : présence auprès des plus fragiles, ancrage dans la cité populaire, proximité et fidélité, engagement incarné. La mission selon le père Patrice Gaudin c’est être présent, proche des gens, surtout quand tout est incertain.

Anne-Claire Long est consultante en marketing et communication. Elle est aussi membre de l’équipe d’Oykos, une foncière à impact qui acquiert et transforme des biens d’Église — comme couvents et monastères — en lieux d’habitat partagé à vocation sociale, culturelle et spirituelle.

En décembre 2022, Oykos rachète l’ancien Carmel d’Avignon pour en faire naître un tiers-lieu nommé “la Respélid’”, terme provençal signifiant « résurrection » ou « renaissance ». Anne-Claire Long et son mari Éric sont parmi les porteurs du projet. Ils quittent Versailles pour s’installer avec leur famille sur le lieu et orchestrer les premiers chantiers solidaires et les divers projets culturels et pastoraux du lieu. La Respelid est un habitat partagé intergénérationnel — avec familles, jeunes professionnels, étudiants, personnes en précarité — et un espace culturel vivant, par exemple via une “Guinguette”, des lectures, des spectacles en plein air ou encore des temps de prière dans la chapelle.

Fabrice Hadjadj est un écrivain et philosophe français. Agrégé de philosophie et diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dans trois genres littéraires : théâtre, essais et livres d’art. Il écrit plusieurs textes consacrés à la critique de la technologie moderne et au mode de vie des sociétés contemporaines.

Né en 1971 dans une famille de tradition juive, ses parents sont des militants maoïstes. Fabrice Hadjadj se déclare athée jusqu’en 1998, date à laquelle il se converti au catholicisme.

Hadjadj critique vivement ce qu’il appelle la « désincarnation » numérique, soulignant que nos sociétés digitales favorisent une rupture entre esprit et matière. Il déplore la perte d’un rapport véritable aux gestes charnels, à la chair, et aux traditions incarnées. Il oppose les artisans robustes des cathédrales aux « surfeurs de la fluidité », figures d’un demi-monde froid et déconnecté, dépourvu de profondeur humaine véritable.

Sur le plan missionnaire, son livre L’aubaine d’être né en ce temps invite à une incarnation profonde de l’annonce chrétienne : nous sommes placés ici et maintenant pour une espérance active — un « temps béni pour la miséricorde » où la mission ne peut se déployer que pleinement enracinée dans notre époque, plutôt que dans des nostalgies ou des utopies.

Le Père François Odinet, prêtre du diocèse du Havre et maître de conférences en théologie pratique aux Facultés Loyola Paris, incarne une approche engagée de la mission chrétienne centrée sur la dignité et la voix des plus démunis. Aumônier général du Secours Catholique depuis 2024, il affirme que les pauvres ne sont pas en marge, mais bien au cœur même du Royaume, devenant de véritables maîtres spirituels pour l’Église.

Dans son essai Maintenant, le Royaume – Hors des pauvres, pas de salut (2024), Odinet rappelle que le Royaume de Dieu ne se construit pas à distance, mais “par en bas”, aux côtés de ceux que la société relègue. Il invite l’Église à reconnaître l’autorité des pauvres comme premiers destinataires de la Bonne Nouvelle et à s’ouvrir à leur capacité à faire éclore le Royaume ici et maintenant.

Sa démarche théologique puise dans une écoute profonde de la parole des personnes en situation de précarité, notamment à travers des méditations bibliques collectives, telles que celles de la Famille Bartimée. Dans Vivants grâce à Dieu (2018), il montre comment ces médiations deviennent des sources vivifiantes.

Il souligne également que parler des pauvres au sein de l’Église se heurte souvent à une injustice : la parole des exclus est trop souvent ignorée ou disqualifiée, faute de moyens ou de formats valorisés par les institutions. En somme, la mission pour Odinet est une dynamique d’humilité, d’écoute et de conversion : cheminer avec les pauvres, reconnaître leur parole, et laisser leur présence transformer les structures et la vision même de l’Église. Il incarne une diaconie de la foi enracinée dans le concret de la pauvreté humaine.

Accompagner. C’est la manière dont le père Nicolas Rousselot, jésuite et chapelain de l’église Saint‑Ignace à Paris, envisage la mission. Trouver les bons mots, les bonnes paraboles pour mettre en présence de Jésus est un exercice qu’il a pratiqué lorsqu’il était aumônier d’étudiants sur le plateau de Saclay.

Chercher Dieu à l’oeuvre et collaborer avec lui. « Il y a un rapport paradoxal au monde, que l’on essaie de vivre. Notre fondateur, Saint Ignace, a contemplé Dieu travaillant le monde. Quand nous nous ouvrons au monde, nous essayons de repérer là où l’Esprit travaille. Nous avons un rapport au monde plus positif. On contemple le monde avec une nuance d’admiration« 

Le père Pierre Amar est prêtre du diocèse de Versailles, vicaire à la paroisse Saint-Symphorien de Versailles et aumônier de l’Hospitalité de Lourdes. Doté d’une formation en droit et en théologie, il a exercé comme chargé de communication au sein d’une communauté religieuse avant de devenir aumônier militaire.

Il est également cofondateur de Padreblog. 

Sur le plan éditorial, le père Amar explore la spiritualité concrète et la compassion dans ses ouvrages. En 2019, il publie Hors-Service, récit de sa longue convalescence marquée par la fragilité et la gratitude. En 2021, il propose Prières de chaque instant, un guide spirituel pratique à glisser dans son sac, soulignant la prière comme « respiration de l’âme ». Plus récemment, avec Si tu veux je suis là (2025), il invite à poser des gestes simples de compassion, illustrés par cette phrase repensée durant sa propre épreuve : une présence humble mais salvatrice. Par ailleurs, en tant que « coach de la miséricorde », il a animé une campagne numérique portée par l’organisation Aide à l’Église en Détresse durant l’Année de la Miséricorde (2015-2016).

Le père Pierre-Hervé Grosjean est prêtre du diocèse de Versailles, actuellement curé du groupement paroissial de Montigny-Voisins-le-Bretonneux et, depuis avril 2025, curé du Chesnay-Rocquencourt. Ordonné en juin 2004, il est également secrétaire général de la commission Éthique et Politique du diocèse de Versailles.

Profondément engagé dans le champ de la réflexion politique et de la bioéthique, il anime avec audace des initiatives telles que le Cercle Aletheia, un think-tank rassemblant des chrétiens impliqués dans différents secteurs de la société, et les universités d’été Acteurs d’Avenir, destinées à former les futurs décideurs chrétiens.

Très actif sur Internet et dans les médias, il a co-fondé en 2007 le Padreblog, qu’il a animé jusqu’en 2020. Convaincu de l’urgence d’« annoncer le Christ sur Internet », il cultive un engagement numérique soutenu via les réseaux sociaux, des tribunes dans la presse et des interventions médiatiques.

Auteur de plusieurs ouvrages, dont Catholiques, engageons-nous ! (2016) et Aimer en vérité, il incite les croyants, notamment les jeunes, à assumer un engagement chrétien décomplexé dans la vie publique, qu’il s’agisse de politique, d’entreprise, des médias ou de la culture.

Originaire de Côte d’Ivoire, sœur Annick Marie Antoine, membre de la Communauté Mère du Divin Amour (CMDA), porte un témoignage spirituel particulièrement puissant : issue d’un milieu musulman, elle se convertit au christianisme après une expérience de détresse profonde, marquée notamment par une tentative de suicide. À ce moment, elle est poussée à ouvrir un Nouveau Testament, ce qui déclenche sa conversion, suivie d’une guérison physique miraculeuse qui scelle son appel religieux.

Elle relate ce parcours bouleversant dans son livre intitulé Et Dieu m’a visitée – Convertie de l’islam et guérie de la maladie (éditions Salvator). Depuis, sœur Annick-Marie s’est engagée dans une mission d’évangélisation active au sein du diocèse de Créteil, en France.

Elle intervient dans des retraites spirituelles, notamment dans le cadre de la Fraternité Maranatha, où elle est reconnue pour son ministère de prédication. Par ailleurs, elle est également référente pour des initiatives diocésaines comme les événements fraternels d’évangélisation (ex. « Toujours Plus Frères et Sœurs »).

Mehdi-Emmanuel Djaadi est un comédien français.

Né en 1986 à Saint-Étienne dans une famille d’origine algérienne et musulmane, il grandit dans le quartier populaire du Crêt de Roc. Très tôt, sa mère l’initie à la lecture et aiguise sa curiosité intellectuelle et sa sensibilité spirituelle.

Adolescent, il s’écarte de la voie scolaire, expérimente la rue, la délinquance, la drogue. Ce passage difficile sera l’un des catalyseurs de sa transformation intérieure. Puis, tout en poursuivant son parcours d’acteur — formation au Conservatoire de Valence, puis à la Manufacture de Lausanne —, il vit un itinéraire spirituel qui inclut des périodes d’athéisme, d’exploration intérieure, de remises en question. Son spectacle Coming Out met en scène ce parcours : il y raconte son “coming-out spirituel”, en incarnant plus d’une douzaine de personnages qui ont jalonné sa vie. Par la foi, la culture, l’art, Mehdi Djaadi chercheà ouvrir un dialogue, à dépasser les cloisonnements identitaires.